Développement d’un nouveau dispositif chirurgical de morcellation en urologie

Porteurs du projet : Christophe MICHAUD , Quentin MANACH

Pour le diagnostic et la thérapie - (19/09/2024)

La chirurgie mini-invasive est en constante évolution pour diminuer la taille des incisions. Cependant, pour les chirurgies d’exérèse d’organe, la taille de l’incision est un obstacle à l’extraction de la pièce opératoire. Dans certains cas, comme le traitement chirurgical de l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP), la pièce opératoire est détruite in situ.

L’HBP, aussi appelé adénome de prostate, est une affection fréquente de l’homme de plus de 50 ans. La prise en charge initiale de l’HBP symptomatique repose sur un traitement médicamenteux. En cas d’HBP compliquée, ou d’échec du traitement médicamenteux, il faut envisager un traitement chirurgical (70 000 interventions/an en France). Actuellement, les recommandations françaises et européennes positionnent l’énucléation endoscopique de prostate comme le traitement de référence. Cette technique chirurgicale mini-invasive consiste à réaliser par voie endoscopique urétrale, c’est-à-dire par les voies naturelles, l’ablation de l’adénome. La première étape appelée énucléation consiste à détacher l’adénome de la partie périphérique de la prostate. L’adénome est ensuite refoulé dans la vessie, puis découpé en copeaux de tissus et aspiré à l’aide d’un morcellateur. Cette deuxième étape de morcellation est délicate et son temps de réalisation très variable (difficultés de morcellation notamment de structures plus denses). Cela représente dans certains cas plus des deux tiers du temps opératoire avec des conséquences comme l’augmentation du temps d’anesthésie, une plus grande morbidité post-opératoire et une occupation des salles de bloc plus longue et imprévisible. Afin de réduire le temps de morcellation de l’adénome, la recherche d’innovation s’est axée d’une part sur la découpe de l’adénome par le morcellateur et d’autre part sur le maintien de l’adénome sur le morcellateur.

L’objectif, à ce stade du projet, est de pouvoir qualifier l’adénome prostatique et sa variabilité intra et inter-patient puis de simuler numériquement les contraintes auxquelles seront soumis les morcellateurs conçus. Les designs validés passeront ensuite en phase de maquettage.

 

Contact : Christophe MICHAUD et Quentin MANACH (Hôpitaux Paris-Saint Joseph & Marie Lannelongue)